notre philosophie

« Son art est un langage. Comme d’autres avec des mots, Paule Marrot avec des feuilles et des fleurs, décrit cette chose si simple et si difficile à exprimer qui s’appelle le bonheur. » André Arbus

Oser le bonheur est une forme d’audace. Voici le message que nous transmet Paule Marrot à travers ses créations, ses motifs empreints de poésie, de fantaisie et de plaisir de vivre.

On remarque chez cette femme discrète et joyeuse une détermination et une liberté d’expression créatrice sans limite. Au cœur des années 20, dès ses premiers essais, elle lance un style qui n’appartient qu’à elle. Avec ses toiles de coton imprimées, Paule Marrot nous ouvre les portes d’une île heureuse peuplée d’enfants, d’oiseaux en plein vol, d’animaux coquins et sympathiques qui semblent gambader à même les tissus, d’arbres et de fruits et surtout de fleurs, de semis de pensées, de bouquets de tulipes, de roses par brassées. « Je ne me souciais point de la mode », explique-t-elle. « Je m’appliquais à dessiner tout simplement ce que je trouvais joli et harmonieux, tendre, aimable… ». La mode, en effet, n’a jamais été son affaire. Elle suit son instinct, ses dessins admirablement composés, aux traits dynamiques et faussement naïfs se déploient le long des métrages avec une légèreté pleine d’harmonie.

Elle rencontrera dès 1932, au Salon des Arts Décoratifs, un public lassé des motifs lourds et des tonalités sourdes. Il va s’emballer pour ses couleurs vives et fraîches, ses herbes folles, ses bouquets d’harmonie. Elle s’inspire tout au long de sa carrière, de sa vie de tous les jours, des choses qu’elle aime. La musique, la lecture, sa vie de famille, la nature sont des sources inépuisables pour son œuvre plus imaginatifs et poétiques les uns que les autres.

Paule Marrot a influencé la création textile jusqu’à nos jours. Nous souhaitons la faire découvrir aux nouvelles générations car elle est une sorte de « mémoire » de la décoration moderne. Ce n’est que justice de rendre à cette percusseuse la place qu’elle mérite.

Son œuvre illustre l’étendue du talent de Paule Marrot que son ami et admirateur André Arbus décrivait ainsi : « Son art est un langage. Comme d’autres avec des mots, Paule Marrot avec des feuilles et des fleurs, décrit cette chose si simple et si difficile à exprimer qui s’appelle le bonheur (…). Ses premières percales sont aussi actuelles que celles d’aujourd’hui. Aussi conviennent-elles dans nos intérieurs où se côtoient les objets d’époques et de styles différents (…) Dans cette civilisation des villes, les appartements que décore Paule Marrot semblent s’ouvrir sur des jardins et la lumière que filtrent ses rideaux est celle des jours heureux. »